On associe plus facilement le microcrédit et ses différentes pratiques d’aide aux pays défavorisés ou en développement. Mais le microcrédit « façon québécoise », que l’on nomme aussi crédit communautaire, se distingue des formules de microcrédit qu’on retrouve ailleurs dans le monde : il s’agit d’une approche globale visant à combler les besoins tant économiques que sociaux des personnes.

Comme le souligne, Mme Mona Beaulieu, Présidente de MicroEntreprendre « Là où les autres voient un risque nous voyons un potentiel humain. Aujourd’hui, fort d’une capitalisation privée de près de 8 millions de dollars, nous remarquons nos entrepreneurs devenir agents de changement pour leur vie, leur famille et en faveur du développement des communautés dans lesquelles ils évoluent. »

Même si le paysage entrepreneurial québécois regroupe une foule d’acteurs venant en aide aux entrepreneurs, une majorité de projets d’entreprises n’ont pas toujours accès à du financement, car ils ne répondent pas aux critères fixés par les différents prêteurs. Le microcrédit permet d’offrir du financement provenant d’investissements socialement responsables amassés auprès de la communauté et du secteur privé, de l’accompagnement et du soutien technique à des personnes en marge des réseaux de financement, pour la réalisation d’un projet entrepreneurial. Depuis plus de 15 ans d’existence, c’est ainsi plus de 5 311 entreprises créées et maintenues grâce au microcrédit entrepreneurial québécois.

« Après de multiples refus des banques, avec le Fonds d’entraide communautaire nous avons été écoutés et conseillés, afin de finaliser notre plan d’affaire. Grâce à cet accompagnement et au microcrédit, nous avons pu débloquer 13 000 $ de subventions. C’est ainsi que nous avons réalisé notre rêve de promouvoir la culture et l’art Amérindien. Tshinashkumitin! Merci! » – Bianca Perreault et Dave Verrault, Authentique Origine