Le Réseau québécois du crédit communautaire (RQCC) tient aujourd’hui à souligner la conférence de la Chaire RBC en management des services financiers sur la microfinance au Québec présentée par monsieur Aime Marc Sarr, finissant à la maîtrise ès sciences de la gestion et des professeurs Jean-Pierre Gueyié et Komlan Sedzro de l’école des sciences de la gestion (ESG) de l’UQAM.
La microfinance est une pratique courante, reconnue depuis des décennies sur le plan international comme un outil de lutte contre la pauvreté et comme mécanisme de finance alternative pour les exclus du système bancaire classique. Elle a pour but principal l’amélioration des conditions de vie économique et sociale des populations qui bénéficient de ses prestations. Au Québec, la microfinance est mieux connue sous l’appellation de crédit communautaire.
Le RQCC se réjouit de voir que le microcrédit québécois original continue de se démarquer en proposant une alternative de financement et d’accompagnement efficace à des personnes exclues des systèmes habituels. Cette présentation a très bien démontré la spécificité et les cibles de la microfinance au Québec ainsi que ses impacts sur le plan socio-économique.
L’historique du crédit communautaire au Québec
La présidente du RQCC, Madame Mona Beaulieu rappelle que « la création des organismes de crédit communautaire au Québec s’est faite suite aux réflexions de différents acteurs du milieu dans les années ’80. Dès le début, le crédit communautaire a voulu être une solution novatrice aux problèmes des régions et quartiers urbains dévitalisés afin qu’ils se prennent en main, entre autres, par l’accessibilité à l’accompagnement de proximité ainsi qu’à du capital de développement et de risque pour des populations vulnérables».
Dans une perspective de développement économique et d’élimination de la pauvreté, le crédit communautaire offre donc du financement provenant d’investissements socialement responsables, de l’accompagnement proximité et du soutien technique à des personnes en marge des réseaux de financement et d’accompagnement habituels. Cela dans le but de réaliser un projet entrepreneurial individuel ou collectif et ainsi atteindre l’autonomie financière. C’est une réponse innovante aux besoins des personnes vulnérables qu’elles soient femmes, jeunes, immigrants, chômeurs ou à faible revenu et qui rencontrent des obstacles les empêchant d’accéder aux sources habituelles de financement.